Affaires familiales : une médiation est nécessaire pour prévenir d’éventuels conflits

Publié le : 15 octobre 20208 mins de lecture

La méditation, ce n’est pas de la relaxation. Ce n’est pas non plus à proprement parler la solution miracle contre une situation difficile comme le stress, pour faire le vide dans sa tête ou pour se couper du monde.

Qu’est-ce que la méditation ? Il y a une pratique laïque qui nous fait de l’œil mais que l’on n’ose pas toujours aborder. Concrètement, la méditation nous vient de pratiques ancestrales, d’abord religieuses. On l’attribue surtout à Bouddha qui avait estimé, il y a 2 500 ans, que le corps et l’esprit n’étaient pas séparés et que le premier n’était pas dominé par le second. Selon lui, la pratique de l’attention permettait alors de voir plus clair et plus justement. Aujourd’hui, la méditation est traitée de manière laïque en Occident, elle correspond désormais à un large public de tous âges. Méditer, c’est affronter ses pensées et ses angoisses plutôt que les occulter grâce à la pleine conscience. Ça permet à soi de rentrer en rapport avec ce qui entoure avec bienveillance. Pas de zen attitude donc sans un minimum de rapport conscient avec le présent, le corps et l’environnement dans lequel on se trouve. La méditation est une pratique simple qui demande de l’attention. Ainsi, si l’esprit s’échappe, il est important de se recentrer sur l’instant présent en se focalisant autant qu’il le faut sur la respiration et le corps. On vit à une époque où l’on cherche trop à tout bien faire en matiere de travail et tout maîtriser dans sa vie de famille, mais c’est impossible et cela crée du découragement voire de la frustration autant chez les enfants que chez le pere ou la mere. La solution : ne pas culpabiliser et accueillir les choses telles qu’elles viennent. La méditation aide à développer une forme d’intelligence différente : plus corporelle, plus directe, moins intellectuelle. En d’autres termes, la méditation est l’art de ne rien faire.

Qu’est-ce que la médiation familiale ?

La médiation familiale est une intervention professionnelle qui peut être utilisée par le ou les couples séparés en cours de séparation, si vous exprimez le besoin d’un temps et d’un espace spécifiques pour réfléchir à la situation et à la réorganisation des affaires familiales. Au cours du processus, les partenaires sont encouragés et guidés par le médiateur – un tiers neutre – pour trouver les arrangements qui répondent le mieux aux besoins de tous les membres de la famille, en tenant particulièrement compte des intérêts des enfants dans le cas du divorce de leurs parents. L’objectif de l’intervention est donc très concret : l’élaboration d’un projet de réorganisation des relations parentales et des aspects matériels après la séparation ou le divorce. Les accords conclus lors de la médiation devront ensuite être soumis au juge pour la ratification officielle nécessaire. La médiation familiale est donc proposée comme une ressource nouvelle et spécifique visant à soutenir les parents en conflit pendant la phase de séparation et de divorce. Ce n’est pas un hasard si elle naît et se développe dans un contexte socio-historique dans lequel la co-parentalité représente un idéal à atteindre, et la jurisprudence établit la garde partagée de l’enfant comme un mode d’accueil électif, en donnant au juge la tâche d’évaluer la situation en matiere de priorité. En ce qui concerne les aspects relationnels, les sujets les plus fréquemment abordés sont les suivants : la garde des enfants, l’analyse des besoins des parents et des enfants, la continuité parentale, le calendrier des visites du parent non gardien, les vacances, la réglementation des horaires et des modes de présence entre les enfants et les membres des familles d’origine, les choix éducatifs, la communication de la séparation aux enfants, la communication entre les parents, les relations avec les nouveaux compagnons des parents, les problèmes liés aux affaires familiales recomposée, etc. En ce qui concerne les questions économiques, cependant, sont soumis à des questions de négociation telles que : la prise d’engagements financiers pour les enfants, la détermination de la pension alimentaire en faveur du partenaire, l’attribution du foyer conjugal, la division des biens communs, élargissement du droit de visite, etc. Il est important de souligner que, dans tous les cas, c’est le couple qui choisit les questions à négocier et les accords. En d’autres termes, le médiateur est responsable du processus qu’il dirige, mais pas de son contenu, puisque l’objectif le plus important est que les deux ex-conjoints retrouvent leur pouvoir parental et décisionnel, sans délégation. Ce n’est que de cette manière que les accords conclus pourront résister à l’épreuve du temps, car ils sont véritablement partagés. Trop nombreuses, et trop douloureuses pour tous les acteurs impliqués, sont les histoires de séparations judiciaires ou consensuelles qui, basées sur un conflit sous-estimé, ne résistent pas à l’épreuve du temps et de la confrontation avec la réalité.

Les avantages 

Plusieurs sont les avantages qui peuvent découler du fait de suivre une voie de médiation familiale. Tout d’abord, au niveau individuel, il y a le renforcement de l’estime de soi, l’expression des émotions et élaboration du deuil de la séparation, la redéfinition de l’identité personnelle, l’analyse des conséquences personnelles de la séparation. En outre, en matiere de relation découlent l’amélioration des capacités de communication au-delà du conflit, la reconnaissance des besoins des parents et des enfants, la continuité parentale et renforcement du rôle parental réciproque, la possibilité d’élaborer des accords de manière autonome et équitable. Enfin, il y a l’avantage important et inestimable de voir le temps et les coûts réduits par rapport aux longs et pénibles litiges juridiques. 

Prévention 

Une médiation réussie a également un intérêt préventif par rapport aux conflits futurs, car elle est proposée comme un lieu d’acquisition, de renforcement et d’expérimentation des capacités de négociation du couple concernant les affaires familiales : lorsque des besoins et des circonstances autres que ceux initiaux apparaissent, les deux ex-partenaires pourront trouver de nouvelles solutions par eux-mêmes, avec souplesse. Une dernière réflexion concerne la tangentialité de la médiation familiale par rapport aux autres types d’intervention, dont elle se distingue toutefois par un certain nombre d’aspects importants. En particulier, la médiation n’est pas une thérapie car elle est axée sur le présent et le futur plutôt que sur le passé, bien qu’elle utilise certaines compétences et stratégies du milieu clinique. De plus, il s’agit d’une intervention très structurée, limitée dans le temps et avec des objectifs prédéfinis. Il ne s’agit pas d’un avis technique car il ne vise pas à fournir au juge des informations sur la relation entre l’enfant et les parents et leur situation de vie, ni à définir qui est le meilleur parent d’accueil, donc il ne produit pas de diagnostic sur les figures parentales, ni psychiatrique, ni psychopathologique, ni relationnel. En d’autres termes, la médiation ne comporte pas l’aspect évaluatif-diagnostic; elle ne constitue pas un conseil psychologique ou juridique car le médiateur ne donne pas de conseils, mais stimule et guide les deux partenaires dans la recherche d’options et de solutions appropriées face aux affaires familiales. La séparation n’est pas tant un travail individuel qu’une entreprise de couple. Tout comme les gens se sont liés, ils ont la tâche de se séparer ensemble.

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