Comment gérer le second mariage et l’impact psychologique sur les enfants

Publié le : 23 septembre 20208 mins de lecture

Lorsque des parents séparés envisagent de se remarier, il faut tenir compte de nombreux éléments entre autre la façon dont cela affectera leurs enfants, quel que soit leur âge. Mais contracter un second mariage après le décès d’un premier mari, c’est plus difficile pour les enfants. Nombreux sont les conflits qui peuvent surgir et influencer la nouvelle union. Il y a des cas où l’orientation d’un psychologue, par le biais d’une thérapie de couple peut aider  toute la famille.

Second mariage : comment s’y préparer ?

Lorsque des personnes qui ont déjà des enfants décident de s’unir dans un second mariage, il est important de se préparer psychologiquement et émotionnellement, en ce qui concerne les aspects pratiques, tels que la maison et l’argent, la résolution du passé, l’éclaircissement de la situation parentale.

La maison et l’argent : un changement de maison peut être intéressant car il apporte un nouvel environnement à une nouvelle vie pour la famille nouvellement formée. La manière dont vous contrôlerez l’argent, que ce soit sur un compte commun ou individuel, et la manière dont les dépenses seront gérées sont des aspects qu’il convient de prévoir.

Résolvez le passé : si le précédent mariage est terminé, chacun est libre de suivre un nouveau chemin à côté de quelqu’un d’autre. Mais méfiez-vous des enfants, ils peuvent avoir du mal à comprendre qu’avec le nouveau mariage, les parents n’ont plus aucune chance de se remettre ensemble.

Situation parentale : il est important que le rôle et les responsabilités du beau-père ou de la belle-mère dans le second mariage soient clairs. 

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Comment s’occuper des enfants : acceptation du second mariage

Dans chaque groupe d’âge, les enfants perçoivent différemment la nouvelle union de leurs parents. Les jeunes enfants, au début, ont tendance à penser qu’ils sont mis de côté et que le nouveau parent reçoit plus d’attention qu’eux. Mais en ayant le sentiment d’être aimés et soignés, ils acceptent plus facilement la nouvelle relation.

Les préadolescents peuvent se sentir perturbés par l’affection entre le nouveau couple et mettent généralement un peu plus de temps à accepter la nouvelle famille. Les adolescents, en revanche, parce qu’ils sont dans une phase de formation de l’identité, ont tendance à s’éloigner de leur nouvelle famille. Cette tranche d’âge est souvent la plus difficile à traiter dans des cas comme celui-ci.

C’est aux nouveaux parents d’identifier la manière de conquérir leurs enfants. Le meilleur moyen, peut-être, est de les aborder comme des amis et de chercher uniquement à intégrer les enfants et non à leur donner des ordres au départ. 

Même les contacts physiques, tels que les caresses, doivent être évités dès le départ et se résument à des éloges. Cela évite la méfiance et l’inconfort, surtout de la part des filles avec leur nouveau père.

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Le travail du psychologue dans l’adaptation de la nouvelle famille

Même dans des conditions favorables, il peut falloir quelques années pour établir l’harmonie dans une nouvelle famille.

Durant cette période, un psychologue a un rôle important à jouer pour aider dans le processus et faire comprendre à chacun son rôle et sa pertinence au sein d’un second mariage.

Lorsque le problème se situe entre le couple, nouveau ou ancien, une thérapie avec les conjoints actuels ou anciens peut être une alternative.

Thérapie de couple dans le cadre du second mariage

Comme mentionné, il peut être utile pour le couple qui se sépare et qui voit l’ex-conjoint s’engager dans une autre relation. Cela contribuera à une meilleure acceptation.

Il s’agit également de guider les parents sur la manière de traiter leurs enfants et d’entretenir des relations avec eux après une séparation ou une nouvelle union.

Pour le nouveau couple, la thérapie peut servir de guide sur la manière de construire la relation sans laisser les enfants de côté et aussi sur la manière de gagner l’amour et le respect des enfants pour construire une nouvelle famille heureuse.

Remariage d’un parent survivant

Pour une famille qui a été frappé par le décès d’un des parents, il est très difficile de voir arriver un nouvel arrivant. L’enfant peut penser (à tort) que l’on tente de remplacer son père ou sa mère. Le remariage peut même être source de frustration pour les membres de la famille. 

Entre la résolution du passé, et le remariage si c’est très tôt, l’enfant peut se sentir perdu. En effet, si les vocabulaires liés au décès: succession, droits, patrimoine, testament, donation, héritiers, conjoint survivant sont encore le lot quotidien et que rien n’a encore été réglé. L’adoption d’un nouveau membre dans la famille semble corrompue.

Mais à force de patience; le parent survivant et le nouvel arrivant pourront montrer que le défunt n’a pas perdu sa place ni ses droits. Il est toujours leur père ou leur mère et rien ne changera cela. 

Dans le cas où la situation est trop chaotique, consulter un spécialiste peut devenir nécessaire.

Remariage d’un parent divorcé

Contracter un mariage (civil ou religieux) suite à un divorce est une autre affaire. L’adoption du nouveau membre peut être plus facile ou plus difficile que dans le cas du décès.

Si le divorce a été bien vécu par tous, alors le mariage à venir peut augurer un bon présage. Mais dans les cas où les époux se sont séparés en mauvais termes, ou bien dans le cas où la séparation a été subite. L’arrivé d’un nouveau conjoint peut donner naissance à des conflits. Surtout dans les cas où le remariage se fait entre un parent adultère et la personne avec qui il a commis l’acte. En effet, un remariage entre l’époux fautif et l’homme ou la femme responsable du divorce peut être mal vécut par l’enfant  né du premier lit.

L’enfant qui était au centre des disputes lors de la séparation peut être traumatisé. De plus, il pourrait être victime des retombés de la séparation lors de ses relations futures. 

Recourir à une aide professionnel est la meilleure solution si l’enfant n’arrive pas à adopter le second mari ou la seconde femme. Une thérapie peut être bénéfique et il est bon d’évacuer les tensions.

Que l’on ait divorcé, ou que l’un des époux soit décédés, contracter un nouveau mariage peut être mal vu, mal vécut et être source de naissance de conflit familial. La patience et la communication sont les seuls remèdes que les nouveaux époux peuvent utiliser. Mais dans le cas où cela devient trop difficile, contacter un spécialiste et consulter est la meilleure solution. Que ce soit pour une thérapie de couple, ou en famille, rien ne vaux l’aide d’un professionnel.

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