Qu’est-ce que le syndrome d’aliénation parentale ?

Publié le : 30 septembre 20209 mins de lecture

Le syndrome d’aliénation parentale ou PAS a été théorisé par Richard Gardner. Il est reconnu comme un trouble qui se déclenche principalement en cas de litige sur la garde des enfants mineurs. La principale manifestation du syndrome d’aliénation parentale est le dénigrement d’un enfant contre l’un de ses deux parents. Les enfants ne considèrent guère comme de mauvaises personnes ceux qui les aiment et s’occupent d’eux. Le symptôme le plus évident de ce trouble est donc le rejet plus ou moins marqué de l’un des deux parents après une séparation conflictuelle. Dans le domaine juridique, le PAS devient un syndrome juridico-familial impliquant des juges et des avocats. Dans le syndrome d’aliénation parentale, le mauvais parent est détesté et verbalement offensé, tandis que le bon parent est aimé et idéalisé. Ce trouble est le résultat de l’endoctrinement d’un parent programmeur et de la propre contribution de l’enfant à mépriser l’autre parent. Aucune organisation scientifique, telle que l’Organisation mondiale de la santé ne reconnaît le syndrome d’aliénation parentale. Il existe plusieurs raisons pour que le parent aliénant aliène les enfants de l’autre parent. Les plus courantes sont : l’incapacité d’accepter la fin de la relation, la tentative de poursuivre la relation à travers un conflit, le désir de vengeance, la peur de la douleur, l’autoprotection, la culpabilité, la peur de perdre ses enfants ou son rôle de parent, le désir d’un contrôle exclusif des enfants. Le syndrome d’aliénation parentale peut se produire lorsque l’un des deux parents n’accepte pas la fin de la relation ou veut obtenir des avantages financiers après le divorce. Le parent en question est jaloux de l’autre ou cherche à obtenir des avantages économiques. D’un point de vue individuel, on suppose également qu’il existe une situation antérieure d’abandon, d’aliénation, d’abus physique ou sexuel et de perte d’identité.

Symptômes du syndrome d’aliénation parentale chez les enfants

Une série de symptômes primaires qui se manifestent généralement chez les enfants atteints de ce syndrome :

– Absence de culpabilité à l’égard de la cruauté et de l’exploitation du parent aliéné. Les enfants font preuve d’une indifférence totale à l’égard du parent détesté.

– Tenter de prouver que le parent aliéné est odieux, source de tous leurs problèmes.

– Des justifications faibles, absurdes ou frivoles pour le mépris du parent. L’enfant a recours à des arguments irrationnels et souvent ridicules pour ne pas être avec le parent aliéné.

– Aucune ambiguïté. Toutes les relations humaines, y compris les relations parents-enfants, présentent un certain degré d’ambiguïté. Dans ce cas, les enfants ne montrent pas de sentiments contradictoires : un parent est parfait, l’autre ne l’est pas.

– Phénomène du penseur indépendant. De nombreux enfants affirment avec fierté qu’ils ont eux-mêmes pris la décision de rejeter l’un de leurs parents. Ils refusent toute forme d’influence de la part du parent qu’ils acceptent.

– Habituellement, les enfants acceptent sans condition les accusations du parent aliénant contre le parent aliéné, même lorsqu’il est clair qu’il ou elle ment.

– Arguments empruntés. Les enfants utilisent souvent dans leurs arguments des mots ou des phrases qui ne font pas partie de leur langage.

Autres symptômes de l’aliénation parentale

Outre les symptômes : les contradictions. Les enfants sont contradictoires dans leurs déclarations et dans la narration des épisodes passés. Les enfants sont mal informés sur la rupture des parents et sur la procédure judiciaire qui s’y rapporte. Ils manifestent un sentiment dramatique de besoin et de fragilité. Tout semble être une question de vie ou de mort. Les enfants manifestent un sentiment de restriction envers ceux qui peuvent les aimer et ceux qui peuvent les aimer. La peur chez les enfants atteints du syndrome d’aliénation parentale Un symptôme courant chez les enfants atteints de ce trouble est la peur. Elles peuvent donc se manifester : la peur de l’abandon. Le parent aliénant culpabilise, affiche sa douleur à la séparation de l’enfant lorsque celui-ci passe du temps avec le parent aliéné. La peur du parent aimé. Les enfants qui sont témoins d’attaques de colère et de frustration de la part du parent aliénant ont tendance à être d’accord avec eux. Ils paniquent lorsqu’ils sont eux-mêmes l’objet de ces attaques, alimentant ainsi leur dépendance psychologique. Ils en arrivent à la conclusion que la meilleure façon de ne pas être la cause de la colère du parent aliénant est d’être de leur côté. Cependant, les enfants ne sont pas les seuls à avoir peur. Les membres de la famille du parent aliénant le soutiennent également, ce qui renforce sa conviction qu’il a raison.

Quelles stratégies le parent aliénant adopte-t-il pour éloigner l’enfant de l’autre parent ?

Les techniques pour éloigner un enfant du parent aliéné sont différentes, des plus effrontées aux plus implicites. Le parent accepté peut simplement nier l’existence de l’autre ou considérer l’enfant comme fragile et ayant besoin d’une protection permanente, renforçant ainsi la complicité et la confiance entre eux. Il peut également accentuer les différences normales avec l’autre parent en termes de bien/mauvais, de bien/inconfort, généraliser les comportements sporadiques et les aspects négatifs ou mettre les enfants au milieu.Une autre stratégie consiste à comparer les expériences, bonnes ou mauvaises, des deux parents, à remettre en question le caractère ou le mode de vie de l’autre, à dire à l’enfant la vérité sur les événements passés, à gagner sa sympathie, à adopter le rôle de victime, à nourrir la peur, l’anxiété, la culpabilité ou à intimider ou menacer l’enfant. Le parent aliénant peut également adopter une position extrêmement indulgente ou permissive. Syndrome d’aliénation parentale : manipuler les enfants pour se venger.

Intérêt supérieur de l’enfant

Dans le cadre des procédures de divorce ou de séparation, les juges sont fréquemment amenés à prendre des décisions relatives à l’autorité parentale et au lieu de résidence des enfants. Les législations occidentales et européennes prévoient généralement que ces décisions doivent être prises en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant. Les juges sont ainsi censés évaluer les situations au cas par cas et non suivre des principes généraux. De ce fait, tant des professionnels de la santé, du droit des enfants et de la protection contre la maltraitance infantile se sont alarmés des conséquences problématiques, selon eux, des prises de position en matière de droit de garde. D’autres, au contraire, ont alerté sur les conséquences dramatiques pour les enfants des cas d’aliénation parentale.

Recommandations psychothérapeutiques

Un spécialiste subordonne le droit de garde du parent aliénant à sa participation à une thérapie menée par un professionnel mandaté par le tribunal et spécialisé en traitement du syndrome d’aliénation parentale. Il précise que c’est dans le bureau de ce thérapeute que le parent aliénant doit amener l’enfant pour le droit de visite et que le thérapeute devra annoncer tout manquement de présentation de l’enfant aux autorités. Seuls des thérapeutes spécialisés dans le traitement du syndrome d’aliénation parentale sont à même d’intervenir dans ces situations. Ces spécialistes ne doivent pas hésiter à menacer le parent non gardien de la perte du droit de garde ni s’abstenir d’exercer des pressions envers lui/elle afin qu’il adopte un comportement adéquat. Le parent aliénant et l’enfant voient le même thérapeute et ce dernier ne doit pas dénoncer d’éventuelles violences qui apparaîtraient dans ce cadre. Contrairement aux pratiques usuelles en matière de thérapie familiale, le thérapeute ne voit pas toute la famille mais uniquement le parent aliénant et le ou les enfants diagnostiqués comme souffrant du syndrome d’aliénation parentale. Enfin, le spécialiste recommande que les parents aliénants et leur enfant soient forcés de suivre un tel traitement thérapeutique, même s’ils n’en ressentent pas le besoin de ce traitement ou s’y refusent.

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