Théorie de Piaget : les différents stades du développement cognitif des enfants

Publié le : 15 octobre 202018 mins de lecture

Jean Piaget a consacré une bonne partie de sa vie à étudier la manière dont la connaissance est donnée dans l’individu depuis sa naissance. Il s’agit de savoir comment elle évolue au fil des ans et quelles sont les connaissances qui s’améliorent avec le temps.

Les pensées plus complexes comme les stades de développement humain et les différentes phases de maturité morale sont quelques points clés pour comprendre vos contributions. Les concepts comme l’assimilation et l’accommodation sont aussi les points clés.

Ce serait un bon résumé de la théorie de Piaget, mais il y a beaucoup plus à savoir. Êtes-vous prêts à entrer dans le monde de Piaget et à tout savoir sur l’évolution intellectuelle des êtres humains ? Alors, détendez-vous dans le fauteuil et profitez de cette lecture.

Qu’est-ce que la théorie de Piaget ?

Tout d’abord, il est important de faire un résumé de la théorie de Piaget. C’est pour que vous puissiez vous situer et ne pas vous perdre lorsqu’on entre dans des concepts plus complexes. Le chercheur suisse a toujours pensé que l’objectif principal de l’intelligence est d’aider les gens dans leur environnement. Les formes d’adaptation sont liées aux attitudes propres à l’être humain, comme l’émergence d’habitudes et de réflexes. Selon ses concepts, le développement cognitif de l’homme est lié au suivi de réponses plus élaborées à l’environnement.

Dès lors, l’être humain commence à créer des aperçus, à avoir des balcons pour comprendre et s’adapter à son nouvel univers. C’est-à-dire qu’avec le temps, avec les connaissances acquises et avec la maturité qui s’installe, commencent à apparaître ce que l’auteur appelle des manifestations différenciées.

Celles qui échappent au bon sens, qui est propre et unique à l’individu qui les a pratiquées. En utilisant l’observation comme méthode de recherche et aussi le raisonnement logique, Piaget va plus loin.

En effet, il commence à étudier comment la connaissance se développe, ce sont des signes les plus primitifs aux plus sophistiqués. L’auteur défend l’idée que la croissance intellectuelle se produit dans des parties qui évoluent grâce à l’équilibre, comme l’auteur l’appelle. En pratique, il s’agit de la recherche d’un équilibre entre ce que l’enfant découvre dans son habitat et sa propre capacité.

Ainsi, les structures mentales, les schémas et la façon de penser du jeune servent à ce que celui-ci, dès son plus jeune âge, fasse face et se façonne aux difficultés qui se présentent. Retrouvez ici maintenant les principaux concepts qui guident la théorie du chercheur suisse.

Qu’est-ce que l’assimilation et l’hébergement ?

Deux éléments clés pour comprendre l’apprentissage humain chez Piaget sont les définitions de l’assimilation et de l’accommodation. Tous deux fonctionnent comme des outils de connaissance.

En d’autres termes, ce sont des engrenages chargés d’organiser progressivement les connaissances humaines. Une stratégie utilisée par le chercheur pour expliquer des processus complexes consiste à utiliser des termes propres à la biologie. Il s’agit d’un ‘échange d’informations que les gens font avec l’environnement – ce que l’on peut appeler l’adaptation.

À titre d’exemple, on peut citer l’expression « invariants fonctionnels ». Les mécanismes portant ce surnom, qui contribuent à établir l’interaction adaptative de l’homme et de l’environnement, ne sont rien d’autre que l’assimilation et l’adaptation. Maintenant, brièvement, ce que ces deux concepts signifient.

  • Assimilation

Il sert à désigner un processus par lequel un enfant acquiert de nouvelles informations, dont il ne disposait pas jusqu’alors. Un autre jouet ou un dessin animé nouvellement présenté sont des expériences qu’il essaie d’ajouter à son cerveau.

En d’autres termes, un enfant est toujours prêt à en apprendre davantage et à stocker des informations différentes de celles qu’il possède. Un exemple pratique pour mieux comprendre est lorsqu’il apprend à reconnaître les choses. Jusqu’à présent, vous pensez que tous les objets qui existent sont des berceaux. On peut dire que le petit a dans sa structure cognitive un schéma de berceau.

Lorsque cet enfant se voit présenter un autre objet offrant une certaine ressemblance, comme une table, il l’aura aussi comme berceau (grand, quatre pieds, servant aussi de support pour changer sa couche).

Ici, il y a un cas évident d’assimilation. La proximité entre le berceau et la table rend les deux facilement confortables. Cela est dû à la proximité des stimuli et au fait qu’il n’y a presque pas de variété de schémas recueillis par l’enfant jusqu’à présent.

  • Hébergement

Le berceau et la table seront uniquement différenciés du processus d’hébergement. Toutefois, pour cela, la participation directe d’un adulte sera nécessaire. C’est à lui de corriger son fils lorsqu’il montre la table et parle du berceau. À partir de cette intervention, l’enfant tiendra compte de cette information et créera un nouveau dispositif. Mais pour cela, on doit préciser que l’objet en question est un autre. Maintenant, elle a une définition du berceau et une définition de la table.

En pratique, l’hébergement est déterminé à partir du moment où l’enfant est incapable d’enregistrer de nouvelles informations. En fait, il n’existe pas de structure cognitive qui ressemble à la nouveauté découverte.

Dans cette situation, il est nécessaire de créer un nouveau régime ou de modifier un régime qui existe déjà dans votre répertoire. Avec l’accommodation, il est possible d’essayer d’assimiler à nouveau le stimulus. Et avec le changement de structure cognitive, les nouvelles connaissances sont facilement assimilées.

Le développement humain et les stages d’apprentissage selon la théorie de Piaget

L’assimilation et l’accommodation sont les principales causes des changements dans le développement cognitif. Bien que ce processus se déroule tout au long de l’enfance, il arrive que cette adaptation se fasse d’une manière différente. Coïncidence ou non, ces déséquilibres se produisent différemment selon l’âge des enfants. C’est pourquoi Piaget a divisé l’amélioration de l’apprentissage en quatre étapes dans la vie d’un enfant.

Sensori-motrice (0 à 2 ans)

Il s’agit d’une période pendant laquelle l’enfant n’a pas d’autonomie et où des plans ne sont pas encore élaborés. Elle est coincée dans l’activité du maintenant. Transpirer les seins de sa mère, mordre et lâcher des jouets sont ses principales actions.

Le mieux qu’un bébé peut faire à cet âge est d’utiliser l’appel prélogique. Cet appel consiste à commander des objets du plus grand au plus petit. Cela consiste également à les placer les uns sur les autres ou même à faire entrer des bases égales dans des trous de même conception. Les premières notions de soi commencent à se construire.

Ici, il est déjà possible de différencier votre existence physique de la partie de l’univers qui vous entoure. Un bébé de cinq mois joue avec un objet devant lui. Maintenant, si la pièce est cachée, il agira déjà comme si l’ustensile n’avait jamais existé.

Il est différent d’un enfant de huit, neuf mois, qui peut déjà remarquer que l’objet a disparu et commence à jouer à cache-cache avec lui. Chaque nouvelle rencontre représente un immense bonheur.

Il est important de dire que certains points ont changé depuis la création de la théorie Piaget. Beaucoup de gens ont tendance à penser que les bébés d’aujourd’hui sont plus intelligents que ceux d’il y a quelques années. Une des raisons de cette conclusion est la chambre des petits.

Il y a quelques années, on pensait que pour qu’un enfant puisse assimiler tout ce qu’il apprenait dans la journée, il avait besoin d’une pièce sombre et extrêmement calme. Au fil du temps, il est devenu évident que les murs peints de couleurs plus chaudes et la musique dans l’environnement peuvent être beaucoup plus stimulants pour les bébés.

Préopératoire (2 à 7 ans)

La période sensori-motrice est un peu à l’écart, et l’immédiateté commence à céder la place à la fonction symbolique. Il s’agit du besoin du petit de s’adapter à son environnement. La préopératoire est marquée par le début du langage oral, c’est-à-dire lorsque l’enfant commence à exprimer avec des mots ce qu’il a assimilé et accommodé dans le passé.

C’est une phase où l’ego parle plus fort. Tout tourne autour de votre nombril. Si quelqu’un demande quel est le plus beau bébé du monde, la réponse sera sûrement : « Je ». L’animisme est aussi une chose frappante.

Les sentiments personnels sont transmis aux objets inanimés et aux animaux. Votre fils vous dira : « chaise idiote, je me suis fait mal au petit doigt » ou « méchant chien, il m’a aboyé dessus ». Jusqu’à cet âge, les enfants sont incapables de comprendre que le fait de changer un objet d’endroit ou sa forme ne le changera pas pour toujours.

L’exemple classique en est la masse de modélisation. Deux masses peuvent être exactement les mêmes. Mais si vous l’aplatissez un peu, le petit jurera les pieds joints que celle-ci est plus légère que l’autre, qui n’a pas été déplacée.

Opérations concrètes (7 à 12 ans)

L’enfant cesse de se trouver au centre de l’univers et commence à développer une connaissance qui a plus à voir avec les autres personnes âgées. Cet enfant peut comprendre par exemple que dix pièces de dominos placées cinq en haut et cinq en bas sont égales à toutes les pièces alignées, sauf pour leur disposition. Il s’agit toujours d’une douzaine de rectangles en pointillés.

En d’autres termes, outre l’idée de ces objets concrets, il est maintenant possible de faire des opérations mentales avec eux. D’autre part, la perception dans des situations qui ne sont pas palpables est encore confuse.

Les premières notions de tolérance se font également sentir à ce stade. En mettant de côté l’égocentrisme, vous pouvez voir qu’il y a des opinions, des émotions et des besoins différents des vôtres.

Opérations formelles (12 ans après)

C’est le stade où le développement de l’intelligence fait le plus grand saut. C’est alors que l’adolescent commence à faire des opérations mentales avec des abstractions et pas seulement avec du concret.

Les hormones commencent également à agir et les changements ne se manifestent pas seulement dans l’organisme. Le comportement est également affecté : des sentiments comme la révolte, l’incertitude et des idéalismes comme « je vais changer le monde » sont des clichés, mais réels pour eux. Des problèmes mathématiques plus complexes commencent également à être résolus. C’est parce que la logique est déjà assez pointue.

La façon la plus simple de différencier la phase des opérations concrètes de celle des opérations formelles est peut-être de recourir à des combinaisons arithmétiques. Un exemple utilisé par Piaget est le nombre de séquences que vous pouvez faire avec des éléments ABCD.

Un adolescent en période formelle tentera d’établir la logique pour élucider le défi et pour changer la dernière lettre d’abord. Puis l’avant-dernière, le jeune en phase concrète établira probablement un ordre aléatoire, sans méthodologie systémique.

Bien que le modèle de développement de l’apprentissage de Piaget soit très complet et fidèle à la réalité, on ne soulignera jamais assez qu’il peut varier selon l’âge et d’un enfant à l’autre. C’est comme cet élève avancé de la classe, qui bien qu’il soit le plus jeune de la classe, suit les leçons aussi bien que les autres.

La théorie et le développement moral de Piaget

Le développement de l’apprentissage, de la cognition et de la morale sont très bien liés, selon la théorie de Piaget. Sachez que le chercheur soutient que les enfants de cinq à dix ans prennent leurs décisions éthiques à partir de ce qu’une autorité estime être juste.

Les règles des enseignants et des fonctionnaires ne changent pas et les petits les suivent de peur d’être punis. Après ce premier moment, les jeunes ont un pouvoir de décision légèrement plus important que ce qu’ils croient être le bien et le mal. L’auteur suisse divise cette période de l’enfance au début de l’adolescence en trois phases. Ensuite, rencontrez un peu plus chacun d’entre eux.

  • Anomie

Elle va jusqu’à environ cinq ans de l’enfant et à ce stade, il n’y a généralement pas de moralité. Les règles de conduite sont guidées par les volontés les plus élémentaires. L’obéissance à une règle se fait par habitude et non par la distinction de ce qui est correct ou non. Par exemple, un bébé qui a une couche sale n’arrêtera pas de pleurer jusqu’à ce qu’il soit changé.

  • Hétéroéconomie

La phase suivante, qui dure généralement jusqu’à l’âge de dix ans, identifie déjà un autre type de comportement. Ici, ce qui est juste est correct et, point final, il n’y a pas de place pour l’interprétation. De la même manière, le mal, aussi noble soit-il, reste incorrect. Le fait qu’un enfant ne fasse pas ses devoirs pour s’occuper de son petit frère malade est aussi grave que le fait qu’il ne fasse pas ses devoirs par pure paresse.

  • Autonomie

Après dix ans, la dernière phase de développement moral commence. Dès le début de l’adolescence, le respect des règles de conduite se fait par le biais d’accords entre les responsables et les jeunes. Il n’est jamais bon de manquer les cours.

Mais une absence pour raisons de santé est bien différente de ne pas répondre à l’appel pour aller au centre commercial, en matinée, pour voir la première d’un film au cinéma. Il est de la responsabilité des parents et des éducateurs de mener ce développement moral des enfants dans toutes les phases, jusqu’à ce qu’ils atteignent leur autonomie. Il est également important de souligner que, bien que ces étapes montrent un comportement standard, il y a toujours des particularités à traiter avec les différents groupes d’âge.

La théorie de Piaget et ses conséquences dans le domaine pédagogique

Les enseignements de la théorie de Piaget sont sortis des livres et peuvent être vus en pratique, dans les salles de classe. Son héritage et sa contribution à la pédagogie sont inestimables. La principale consiste peut-être à respecter les particularités de chaque stade de développement et à stimuler les activités naturelles des élèves.

Un enseignement plus stimulant, impliquant la réflexion et la découverte de nouveaux contenus par les étudiants, élargissant ainsi leurs schémas mentaux, est également un héritage laissé par les Suisses. Cette méthodologie peut amener les élèves à déclencher leur apprentissage cognitif. Et ainsi, ces élèves peuvent développer une série d’actions qui vont de la localisation dans le temps et l’espace, en passant par la proposition et la preuve d’hypothèses jusqu’à la justification par les choix effectués.

Des éléments tels que l’interaction sociale et la langue ont également trouvé un espace vital dans les salles de classe. L’échange d’idées et la coopération par le biais de travaux de groupe et de discussions sont enrichissants pour l’enseignement.

La théorie de Piaget a toujours soutenu que la coexistence collective favorise l’apprentissage. En effet, les enfants peuvent comparer leurs points de vue et constater qu’il existe différentes interprétations pour les mêmes situations, en fonction du point de vue de chacun.

Cette information fait le va-et-vient en faveur de l’inversion de la pensée, de la réciprocité et de la mutualité dans le traitement réciproque. En d’autres termes, elle contribue au passage de l’hétéronomie à l’autonomie.

Conclusion

Ainsi donc, la théorie de Piaget, vieille de plus d’un demi-siècle, a des applications très pratiques jusqu’à aujourd’hui. Ce n’est pas un hasard, ses découvertes ont eu un impact définitif sur l’éducation mondiale. Les conclusions des études du chercheur ont conduit à une compréhension plus approfondie de l’apprentissage humain.

C’est pour le but d’aider l’enfant à développer ses capacités de pensée opérationnelle. Un nouvel univers s’est ouvert, où prendre de la place sur le disque dur de la machine et laisser ces informations accumuler de la poussière n’avait aucun sens. Il fallait, en effet, acquérir de nouvelles connaissances. En effet, ces connaissances permettent à l’enfant de raisonner par lui-même et non par un copier-coller automatique, qui ne génère pas de réflexion – avec des pensées cohérentes, critiques et créatives.

 

 

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