Faire face au manque d’appétit chez les bébés

Publié le : 23 septembre 20209 mins de lecture

Les principales préoccupations des parents avec leurs enfants sont toujours en rapport avec leur alimentation et leur santé – car elles sont intrinsèquement associées. De nombreux rapports font état d’adultes désespérés, par exemple, de voir que le bébé ne montre aucun intérêt pour la nourriture, craignant que cela ne soit le signe d’un problème de santé quelconque. Toutefois, ce manque d’appétit ne doit pas toujours être une source d’inquiétude. Et cela fait généralement partie du moment où l’enfant vit. Pour comprendre cela, il est essentiel que les parents sachent comment la nutrition bébé est/doit être soignée à différents stades de son développement.

De 0 à 6 mois : allaitement maternel exclusif

Une spécialiste recommande l’allaitement exclusif jusqu’au sixième mois et, complété, par une alimentation complémentaire saine, jusqu’à l’âge de deux ans ou plus.

« L’allaitement maternel permet à l’enfant de vivre des expériences sensorielles différentes, contrairement à l’enfant qui reçoit du lait maternisé ou du lait de vache (toujours au même goût). En effet, le goût du lait varie énormément en fonction du régime alimentaire de la mère – ce qui est même fondamental pour l’acceptation future d’autres aliments par l’enfant. C’est pourquoi il est très important de renforcer l’orientation vers une alimentation saine pour la mère qui allaite », explique-t-elle.

À partir de 6 mois : alimentation complémentaire

À partir du sixième mois de vie et de la nutrition bébé, une alimentation complémentaire doit être introduite, en maintenant l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de 2 ans ou plus.. Les fruits au naturel, de préférence sous forme de bouillie, doivent être proposés à cet âge, pétri, toujours à la cuillère, ou pressés. Les jus naturels doivent être évités.

Le premier repas principal doit être proposé à partir du sixième mois, au déjeuner ou au dîner, selon l’heure à laquelle la famille est réunie, et le repas doit être complété par le lait maternel jusqu’à ce que l’enfant soit rassasié uniquement avec le repas. Le deuxième repas principal doit être offert à partir du septième mois de vie. Il n’y a pas de restrictions à l’introduction concomitante de différents aliments, mais le repas doit contenir au moins un aliment de chacun des groupes suivants : céréales ou tubercules ; légumes secs ; viande (vache, volaille, porc, poisson ou viscères, en particulier le foie) ou œuf ; légumes (légumes).

La bouillie doit être pétrie, sans tamisage ni liquéfaction, afin que les fibres de l’aliment soient utilisées et qu’elle devienne une purée. C’est-à-dire que de 6 à 11 mois, l’enfant allaité au sein recevra trois repas avec des aliments complémentaires (deux bouillies principales et une de fruits). Vers 8 ou 9 mois, l’enfant peut commencer à recevoir de la nourriture de sa famille. Et dans les premiers jours, il est normal qu’il renverse ou recrache la nourriture, ce qui ne doit donc pas être interprété comme un rejet.

Pour que l’alimentation se fasse de la meilleure façon possible, il est recommandé de commencer par de petites quantités, entre 1 et 2 cuillères à café, en plaçant la nourriture au bout de la cuillère, et en augmentant le volume en fonction de l’acceptation de l’enfant.

À partir de 12 mois : adaptation aux nouveaux aliments

À partir de 12 mois, il faut ajouter aux trois repas deux collations supplémentaires par jour, avec des fruits ou du lait.

Il faut également éviter les aliments pré-industrialisés, les boissons gazeuses, le café, le thé et les saucisses, entre autres. L’approvisionnement en eau de coco (comme substitut de l’eau) est également déconseillé en raison de sa faible valeur calorique et parce qu’elle contient du sodium et du potassium.

Quand faut-il introduire de nouveaux aliments?

Il est très important de souligner que l’introduction de nouveaux aliments ayant une consistance différente de celle de l’allaitement maternel est une période de grand apprentissage pour le nourrisson, mais aussi, comme toute nouveauté, une période difficile dans la nutrition bébé. La patience et la douceur, ainsi que des paroles rassurantes et des manifestations positives, devraient compléter les efforts de ceux qui aident à cette initiation. Il convient de noter que chaque enfant est unique, qu’il a son propre temps pour s’adapter à de nouveaux aliments, ainsi qu’à ses préférences et à de nouvelles quantités de nourriture. Il est donc très important de respecter l’autorégulation du nourrisson, de ne pas interférer dans sa décision de ne plus vouloir de cette nourriture.

Dans notre culture, bien manger signifie manger beaucoup, outre l’idée fausse qu’en mangeant beaucoup, on devient plus résistant aux maladies. Cela explique l’inquiétude de nombreux parents lorsque leur enfant refuse de manger toute la nourriture proposée. Cependant, des attitudes excessivement contrôlantes et imposantes peuvent inciter l’enfant à prendre l’habitude de consommer des portions plus importantes que nécessaire et à préférer les aliments hypercaloriques. L’alimentation complémentaire, bien qu’avec des horaires plus réguliers que l’allaitement, devrait laisser peu de liberté initiale quant aux offres et aux horaires. De cette façon, la perception correcte des sensations de faim et de satiété est maintenue chez l’enfant, une caractéristique essentielle pour une alimentation adéquate, sans excès ni carences.

1 à 2 ans : comprendre le refus de se nourrir

Dans cette tranche d’âge, l’allaitement doit se poursuivre même avec une autre nutrition bébé. Les repas doivent être similaires à ceux des adultes, mais éviter les aliments industrialisés riches en sucre, en graisse et en sel. Toutes sortes de viandes et de produits connexes doivent être consommés, avec une stimulation active de la consommation de fruits et de légumes. Dès la première année, les nourrissons peuvent être stimulés à prendre l’initiative en matière de sélection et d’alimentation. Les parents doivent proposer des aliments variés et sains en portions appropriées, permettant ainsi à l’enfant de choisir ce qu’il veut manger et en quelle quantité. Les repas doivent être pris à table ou sur une chaise adaptée à l’enfant, en famille, dans un environnement calme et agréable, sans télévision ni autre type de distraction, car ce sont des facteurs de satisfaction pour l’acte de manger.

Il convient de mentionner que la plainte pour refus de manger est très fréquente au cours de la deuxième année de vie, lorsque la vitesse de croissance de l’enfant diminue beaucoup par rapport à la première année et, par conséquent, ses besoins nutritionnels et son appétit diminuent également. À cet âge, l’enfant est naturellement dans un processus de néophobie, où les nouveautés sont d’abord rejetées. Il faut donc le stimuler à manger des aliments variés, avec des goûts, des couleurs, des consistances, des températures et des textures différentes, en explorant sa curiosité et sa fantaisie.

« On estime qu’environ huit expositions à un nouvel aliment sont nécessaires avant son acceptation complète. C’est pourquoi il est important que la mère soit rassurée à ce stade, car des refus initiaux sont attendus », explique la spécialiste. C’est exactement pour cela que la patience, la créativité et la persévérance sont les principaux outils durant la nutrition bébé. Les parents ne doivent jamais forcer, menacer ou associer des événements négatifs à l’acte de manger. Ils ne doivent pas non plus se récompenser en faisant des offrandes supplémentaires à la nourriture offerte, de cette façon ils gagnent la confiance de l’enfant dans ce qu’il mange, sans renforcer la néophobie.

Il ressort clairement de ces lignes directrices que les habitudes et les schémas alimentaires de la famille jouent un rôle fondamental dans le comportement alimentaire de l’enfant. C’est exactement pour cette raison qu’il est très important que tous les membres de la famille s’unissent pour rendre les moments de repas et de nutrition bébé soient aussi agréables que possible. De plus, le refus de l’enfant de manger ou de toute autre manière ne doit pas être une cause de désespoir. Toutefois, en cas de doute, les parents devraient toujours demander l’aide d’un professionnel.

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